Carnet
de
Création
BILMAWEN
BY AÏDA LARAKI ET NEJM ROUISSI
Pitch :
Le soir d’Halloween à Casablanca, un taxi embarque successivement quatre adolescents partis voir un film d’horreur pour l’occasion. Une fois arrivés devant le cinéma, ils se rendent compte que le taxi ne les a pas emmenés au bon endroit. Un ouvreur surgit et les entraîne malgré eux dans la salle de projection. Les portes se referment, les quatre adolescents dans la salle obscure s'apprêtent à vivre une expérience inédite qui ne va pas les laisser indemnes.
Genèse :
A la fin de l’été 2018, j’avais 11 ans , cette année-là, la fête de l’Aïd-el-Kebir coïncidait avec le jour de mon anniversaire : le 22 août. On avait laissé la chaleur de la ville et ses odeurs de moutons pour aller à Agadir. Je me souviens qu’une journée , on s’était rendu aux alentours , dans la région d’Inezgane. Là, j’ai entendu , de la musique , des rythmiques tribales, puis, j’ai vu une foule. Au milieu des hommes , qui dansaient bizarrement, habillés de peaux de moutons. L’un d’entre eux s’est approché de moi. Il avait des cornes sur la tête. J’avais peur. Je me souviens que mon père m’a donné de l’argent et que, malgré la peur qui me bloquait, je suis allée vers eux et je leur ai tendu une pièce, en signe d’aumône.
Le souvenir de cet évènement effrayant et fascinant ne m’a jamais quitté.
J’ai découvert bien après l'importance de ce rituel ancestral-carnaval qui puise aux racines de notre culture Amazigh et abolit, pour une courte période, la notion de classe sociale.
Bilmawen tente de montrer l'universalité de nos rites et nos cultures.